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Une réforme en profondeur des contrats de chasse
Ecolo souhaite adopter des concessions de chasse plus durables et plus équitables.
Fin 2026, les contrats de chasse dans les bois communaux arrivent à leur terme et devraient être relancés. C'est pour Ecolo une opportunité de revoir en profondeur le système et d'appliquer le principe des chasses à licences sur les terrains communaux. Cette réforme du système est un complément au remplacement progressif des techniques de chasse.
Quelques explications s'imposent. Traditionnellement, nos 600 hectares de forêt communale sont loués à des sociétés de chasse pour des baux de 9 ans. Pendant cette période, le locataire de la chasse dispose d'une certaine liberté pour chasser le gibier, en échange d'une redevance annuelle et d'un transfert de responsabilité : le locataire est tenu d'indemniser les riverains et agriculteurs victimes de dégâts de gibier. Un arrangement qui permet à chacun de s'y retrouver : les locataires peuvent générer des revenus en louant des journées de chasse, et la commune s'allège la charge de réguler le gibier. Le tout est encadré par le Département de la Nature et des Forêts du SPW, compétent pour l'application du code forestier.
Dérives et effets pervers
Ce fonctionnement traditionnel n'est toutefois pas exempt de dérives et d'effets pervers. Tout d'abord, les contrats d'une durée de 9 ans tendent à figer la gestion forestière. Ainsi, la création d'un nouveau chemin dans le Bois des Acremonts à Lustin s'est révélée impossible en raison de l'existance d'un bail de chasse.
Ensuite, dans la mesure où les sociétés de chasse ont besoin de rentabiliser leur location, elles cherchent à constituer des bois où le gibier est abondant. Les surpopulations de sangliers et chevreuils qui en découlent causent des dégâts à la forêt, qui peine à se régénérer. Les plantations sont prisées des chevreuils, tandis que les sangliers labourent les sols à la recherche de nourriture. Pour créer cette abondance de gibier, différentes techniques sont utilisées, même si elles sont parfois interdites : le nourrissage, la dispersion d'hormones, l'importation de gibier ... Tous ces éléments constituent des dérives qu'il est parfois difficile de contrôler. Ce sont aussi des frais : des dégâts de chevreuils en 2019 ont nécessité la replantation d'une parcelle du bois de Nismes à Lustin.
Visites de terrain
Depuis 2 ans, notre échevin Bernard Dubuisson a multiplié les visites pour mieux comprendre les alternatives. "En sortant du modèle de contrat, et en organisant nous-mêmes la régulation du gibier, il est possible d'éviter la plupart des dérives liées à la chasse et de parvenir à un écosystème plus équilibré." Ces pratiques innovantes sont déjà en place dans la forêt de Saint Remy à Rochefort depuis 3 ans, ainsi que depuis plus de 40 ans dans le cantonnement d’Elsenborn. La gestion de la chasse est organisée par la commune et le DNF, en toute maîtrise, dans le calme et sans stresser les animaux. En sortant de la chasse-business, les phénomènes de surpopulation ont disparu.
Nous en sommes convaincus, il est possible de réguler efficacement et avec respect le gibier. Il est possible de garder nos forêts ouvertes aux promeneurs et de développer la biodiversité.
(Photo Michel Fautsch)
Quelques explications s'imposent. Traditionnellement, nos 600 hectares de forêt communale sont loués à des sociétés de chasse pour des baux de 9 ans. Pendant cette période, le locataire de la chasse dispose d'une certaine liberté pour chasser le gibier, en échange d'une redevance annuelle et d'un transfert de responsabilité : le locataire est tenu d'indemniser les riverains et agriculteurs victimes de dégâts de gibier. Un arrangement qui permet à chacun de s'y retrouver : les locataires peuvent générer des revenus en louant des journées de chasse, et la commune s'allège la charge de réguler le gibier. Le tout est encadré par le Département de la Nature et des Forêts du SPW, compétent pour l'application du code forestier.
Dérives et effets pervers
Ce fonctionnement traditionnel n'est toutefois pas exempt de dérives et d'effets pervers. Tout d'abord, les contrats d'une durée de 9 ans tendent à figer la gestion forestière. Ainsi, la création d'un nouveau chemin dans le Bois des Acremonts à Lustin s'est révélée impossible en raison de l'existance d'un bail de chasse.
Ensuite, dans la mesure où les sociétés de chasse ont besoin de rentabiliser leur location, elles cherchent à constituer des bois où le gibier est abondant. Les surpopulations de sangliers et chevreuils qui en découlent causent des dégâts à la forêt, qui peine à se régénérer. Les plantations sont prisées des chevreuils, tandis que les sangliers labourent les sols à la recherche de nourriture. Pour créer cette abondance de gibier, différentes techniques sont utilisées, même si elles sont parfois interdites : le nourrissage, la dispersion d'hormones, l'importation de gibier ... Tous ces éléments constituent des dérives qu'il est parfois difficile de contrôler. Ce sont aussi des frais : des dégâts de chevreuils en 2019 ont nécessité la replantation d'une parcelle du bois de Nismes à Lustin.
Visites de terrain
Depuis 2 ans, notre échevin Bernard Dubuisson a multiplié les visites pour mieux comprendre les alternatives. "En sortant du modèle de contrat, et en organisant nous-mêmes la régulation du gibier, il est possible d'éviter la plupart des dérives liées à la chasse et de parvenir à un écosystème plus équilibré." Ces pratiques innovantes sont déjà en place dans la forêt de Saint Remy à Rochefort depuis 3 ans, ainsi que depuis plus de 40 ans dans le cantonnement d’Elsenborn. La gestion de la chasse est organisée par la commune et le DNF, en toute maîtrise, dans le calme et sans stresser les animaux. En sortant de la chasse-business, les phénomènes de surpopulation ont disparu.
Nous en sommes convaincus, il est possible de réguler efficacement et avec respect le gibier. Il est possible de garder nos forêts ouvertes aux promeneurs et de développer la biodiversité.
(Photo Michel Fautsch)